Pour une fois, je ne vais pas vous parler de ma rencontre avec Dominique et Patrice, ni même vous raconter leur journée de mariage. Non, j’ai envie de vous parler de tout ce qu’il y a après.

C’est vrai que beaucoup de gens s’imaginent qu’un reportage de mariage commence avec l’entrée à l’église et finit avec la première danse des mariés. Si vous fréquentez régulièrement ce blog, vous savez désormais qu’il commence en réalité bien avant le jour J. Et je m’en vais vous expliquer pourquoi il finit bien après…

Quand je rentre chez moi après un reportage, je sais d’emblée si je ramène de bonnes images. Un regard attendrissant, une belle lumière, un moment vraiment furtif. Pour autant, ce n’est vraiment qu’en face de l’ordinateur que le verdict tombe. Certaines images qu’on pensait réussies se révèlent parfois ratées. D’autres qu’on a failli supprimer directement dans l’appareil photo sont finalement intéressantes. Certaines enfin, méritent quelques ajustements de lumière, de couleur, de cadrage aussi parfois, pour vraiment donner le meilleur d’elles mêmes.

Puis vient la composition de l’album. Il ne s’agit pas de coller bout à bout les meilleures images, mais de raconter une histoire, leur histoire. Comme le story-board d’un film. On agence, on déplace, on supprime, on remplace, jusqu’à ce que l’histoire tienne la route, avec son début, son développement et sa fin.

Vient enfin, le moment tant attendu où l’on rencontre le couple pour lui remettre son album. Dominique et Patrice m’ont reçu chez eux, sur la terrasse. Je les ai laissé feuilleter leur histoire, sans dire un mot. Quel bonheur de voir briller les yeux de Dominique ! Puis on s’est mis à parler, à repenser à cette superbe journée, et aux surprises qui l’ont accompagnée. C’est vraiment ça le photojournalisme : faire remonter des souvenirs avec quelques instants choisis, figés sur papier photo.

Ahhhh vraiment, j’aime ça !

[Frédéric]